Nos paysages nocturnes sont perturbés par la pollution lumineuse, mais ce n’est que récemment que cette problématique est prise en compte, tant au niveau de la santé humaine que de celui de la conservation de la biodiversité. Une grande partie des espèces d’insectes, d’amphibiens et de mammifères étant nocturne, il n’est pas étonnant que la lumière artificielle ait un impact. Les effets observés sont multiples : dérèglement des comportements à l’image des insectes qui s’épuisent en volant autour des sources de lumière, raccourcissement des périodes d’activité et ainsi de la durée de nourrissage ou de recherche de partenaires, interruption des voies de migration, mortalité directe, réduction de l’espace vital des espèces nocturnes. Les causes de ces perturbations sont dues en particulier à l’intensité et à la composition en longueur d’ondes, mais également à la simple perception de la lumière comme une source de danger. L’enjeu actuel est de pouvoir visualiser les zones qui restent dans l’obscurité et de les promouvoir afin de permettre aux animaux sauvages de se déplacer entre les milieux naturels. Une méthode pour modéliser cette Trame Noire a été modélisée.
Conférence de C. Fischer & L. Huber - HEPIA
Rendez-vous à la salle de conférence au 1er étage du Muséum.